Tous les couples doivent lire ceci, ça peut sauver votre vie de couple
« J’en ai assez de tout gérer ! »
Quoi de plus banal qu’une dispute déclenchée par des vêtements qui traînent dans le salon, des miettes de repas négligemment laissées sur la table ou un papier administratif introuvable ? Elle survient en général quand la fatigue est trop forte et la rancœur accumulée depuis de longues semaines. Vient alors, très souvent, ce jugement péremptoire, de l’un ou de l’autre : « C’est toujours moi qui m’occupe de tout dans cette maison ! »
1. Qui fait quoi ?

Alice a longtemps pensé qu’elle gérait tout dans la maison, prenant en charge la gestion du linge, de la plupart des repas, du ménage quotidien et des soins donnés aux enfants.
« Le matin, raconte-t-elle, Philippe n’avait qu’à ouvrir son placard pour attraper un caleçon et une paire de chaussettes, une chemise et un pantalon. Pour lui, c’était parfaitement normal et moi, j’avais le sentiment qu’il croyait que c’était magique ! »
Mais, comme une organisation n’est jamais parfaite, il y a eu des dérapages. Un matin, c’est la catastrophe. Fatiguée, Alice a laissé le retard de lessive s’accroître, le panier à linge sale déborde et Philippe ne trouve pas de chaussettes propres dans son tiroir.
La dispute éclate. Philippe reproche à Alice de ne pas avoir anticipé le problème, qui se plaint de tout faire. « Je me reposais complètement sur Alice pour le linge, c’est vrai, admet Philippe.
Mais cela s’était fait spontanément, et sincèrement, je ne pensais pas que cela lui pesait ; comme cela ne me dérangeait pas de faire les courses, par exemple. » La leçon a porté ses fruits.
Pour éviter de se disputer encore autour des chaussettes, Alice et Philippe ont listé tout ce qu’il y avait à faire dans la maison. « Ça a permis à Philippe de voir tout le travail répétitif, invisible, que je fais, explique Alice.
Et moi, j’ai dû admettre que je ne m’occupais jamais des papiers, très rarement des courses, et que c’était toujours Philippe qui avait le courage d’entamer les gros ménages et les rangements de printemps.
Il est plus tourné vers la gestion, l’organisation, moi, vers le quotidien. En fait, on se complète bien ! » Lister ce qu’il y a à faire pour lutter contre l’illusion d’en faire plus que l’autre, une bonne astuce pour éviter les conflits !
2. Répartir les tâches

Les tâches domestiques comprennent les travaux ménagers : ménage et entretien de la maison, ce qui a trait à la cuisine (courses, vaisselle…) et au linge. Elles englobent les tâches parentales : soins des enfants (toilette, vêtements, suivi de la santé), repas, gestion des devoirs et des activités extrascolaires.
Elles incluent aussi les tâches administratives et financières ; enfin, le bricolage, le jardinage et entretien de la voiture. Il y en a pour tous les goûts et toutes les compétences !
Les hommes, en général, n’aiment pas les tâches quotidiennes, qui impliquent de toujours recommencer, tel Sisyphe poussant son rocher.
Elles revêtent un aspect ingrat car elles ne sont pas immédiatement perceptibles, ce que souligne Cyril : « L’habitude d’effectuer les tâches ménagères au quotidien et le fait que cela passe totalement inaperçu m’a toujours irrité. »
En revanche, ils apprécient les tâches plus « nobles » et plus apparentes comme cuisiner ou bricoler. Savoir monter un meuble ou réussir un plat de légumes qui plaît aux enfants sont des compétences sollicitant l’imagination et suscitant la reconnaissance et l’admiration des proches, comme en témoigne Elias : « Quand je fais la cuisine, j’expérimente souvent de nouveaux ingrédients, notamment en variant les épices et les herbes et je suis très content de voir que ma femme et mes enfants apprécient. »
Prendre le temps de lister ce qu’il y a à effectuer et de voir ce que chacun peut faire avec le plus de plaisir, ou le moins d’agacement, permet d’éviter les frustrations.
C’est ce qu’ont fait Arnaud et Sabine. « Arnaud pestait toujours parce que je ne repassais que mes vêtements et ceux des enfants, et pas ses chemises, raconte Sabine. J’ai fini par lui dire que je déteste repasser. Lui croyait que c’était une sorte de principe féministe. Pas du tout !
Par exemple, je descends les poubelles alors qu’Arnaud a toujours voulu le faire, pensant que ce n’était pas à une femme de s’en charger, mais il détestait ça et attendait souvent trop longtemps avant de se décider !
Moi, ça m’est complètement égal, donc j’y allais. » Depuis, Sabine descend les poubelles et Arnaud repasse.
3. Faire preuve de souplesse

Entre Valérie et Cyril, la répartition des tâches est assez équilibrée. Cyril gère l’administration, le jardin, la voiture, le bricolage, très souvent les courses et la préparation des repas.
Il va chercher leurs trois enfants un soir sur deux à l’école et à la crèche. Les courses et le petit ménage se font à deux. Valérie se charge du linge.
Elle s’occupe du tri et de l’achat des vêtements des enfants, du bain, des devoirs, de l’histoire du soir puis du coucher, des activités extrascolaires et elle les conduit généralement le matin à l’école et à la crèche.
Cet équilibre n’empêche pas les tensions ou les disputes au sein du couple. Valérie précise : « Les tâches sont équitablement réparties sauf la nuit où c’est moi qui me lève presque systématiquement si l’un des enfants se réveille parce qu’il est malade ou qu’il fait un cauchemar. »
Cela donne parfois lieu à des discussions animées. Mais Valérie précise : « En réalité, quand il dort, mon mari n’entend pas les cris ou les appels des enfants ; si je suis très fatiguée, je lui demande de se lever, mais c’est rare. »
Valérie aimerait que son mari prenne un peu plus en compte sa fatigue dans ses moments-là. C’est aussi ce que souhaitait Alice, sans le dire… jusqu’à ce que Philippe lui fasse admettre qu’elle avait tort de vouloir tout faire sans le prévenir de sa fatigue.
« Je m’occupe toujours de la plupart des tâches quotidiennes, mais quand je suis fatiguée, je sais que je peux me reposer sur Philippe. Depuis la grande scène des chaussettes, on a mis en place un plan “grande catastrophe”. Dès que je suis fatiguée et découragée, je l’alerte. Et il prend le relais ! »